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Le prix Médicis attribué à Marie Nimier pour \"La reine du silence\"
article [ Evénements ]
AFP

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par [NMP ]

2004-11-04  |     | 



Le prix Médicis 2004 a été attribué à Marie Nimier pour "La reine du silence" (Gallimard), a annoncé mercredi le jury. Le prix Médicis étranger a été attribué à l'écrivain israélien Aharon Appelfeld pour "Histoire d'une vie" (L'Olivier), tandis que le prix de l'essai a récompensé Diane de Margerie, pour "Aurore et George", chez Albin Michel.

Marie Nimier s'est déclarée d'autant plus "ravie" d'avoir eu le prix Médicis qu'elle avait été "très déçue", la semaine dernière, de ne pas avoir obtenu le prix du roman de l'Académie française que la rumeur lui promettait.

Le livre récompensé mercredi, "La Reine du silence" (Gallimard), est un récit sur les rapports compliqués entre l'auteur et son père, l'écrivain Roger Nimier (1925-1962) , personnage central de son livre qui n'est pas tout à fait un roman, mais plutôt une sorte d'enquête sur ses propres liens avec ce père tôt disparu. Elle a déjà écrit huit romans dont "Sirène", "La girafe", "Anatomie d'un choeur", "Domino" ou "La nouvelle pornographie".

Née à Paris en 1957, Marie Nimier, qui a étudié le théâtre et la littérature, a commencé à gagner sa vie en chantant au sein des Jeunesses musicales de France.

"Mon père a trouvé la mort un vendredi soir. Son Aston Martin DB4 s'est écrasée contre la parapet du pont...", écrit d'emblée Marie dans "La reine du silence". Elle avait alors cinq ans. "Je n'ai gardé de lui que quelques souvenirs, bien peu en vérité. Je me tourne vers ses amis", dit-elle.

Roger Nimier appartenait, avec notamment Antoine Blondin, Jacques Laurent et Michel Déon, au groupe des "hussards". C'est Bernard Frank qui, dans Les Temps modernes en 1952, donna son nom à ces jeunes insolents classés à droite, opposés à l'engagement sartrien et au roman à thèse.

Le livre récompensé est une enquête grave et pudique sur les rapports d'une fillette, d'une adolescente puis d'une mère de famille avec ce père qu'elle n'a quasiment pas connu. Ce n'est en aucun cas un règlement de comptes au sein d'une famille, genre très à la mode, mais un texte sur la manière de vivre - ou les difficultés à vivre puisqu'il y a tentative de suicide - quand on est "fille de" et qu'on devient soi-même écrivain.

Roger Nimier était un homme "compliqué", à l'esprit vif-argent et au romantisme désespéré. A la fois désinvolte et sérieux, tendre et indifférent, il pouvait être violent et cynique. Il aimait bien faire des farces de mauvais goût. Quand sa fille est née, il écrivit: "Au fait, Nadine a eu une fille hier. J'ai été immédiatement la noyer dans la Seine pour ne plus en entendre parler".

Un jour, il appela Marie "La reine du silence". La phrase l'a marquée car elle posait, à la petite fille qu'elle était, une sacrée énigme: "Que pourrait bien dire la Reine du silence, sans y perdre son titre et l'affection de son papa? Ou encore: comment, à la fois, parler et ne pas parler". "J'étais coincée.

Aharon Appelfeld, 72 ans, rescapé des camps, lauréat mercredi du prix Médicis étranger, a écrit avec "Histoire d'une vie" (L'Olivier), non pas une autobiographie "précise" mais un livre sur la mémoire où se dégage, malgré tout, une foi en l'homme.

L'oeuvre de l'écrivain israélien, auteur d'une trentaine d'ouvrages qui lui valent une réputation internationale, est placée sous le signe de la Shoah. Pourtant, il récuse le terme "d'écrivain de la Shoah": "Il n'y a pas d'appelation plus irritante que celle-là (...). Je ne prétends pas être un chroniqueur de la guerre. Je me relie aux lieux où j'ai vécu et j'écris sur eux".

Avec le livre primé (traduit de l'hébreu par Valérie Zenatti), il livre les clés qui permettent d'accéder à son oeuvre: souvenirs d'enfance à Czernowitz, en Bucovine (entre Ukraine et Roumanie), où il est né, portrait de ses parents, juifs assimilés, et de ses grands-parents, des paysans dont la spiritualité le marque à jamais.

Il évoque des visions "arrachées au cauchemar de l'extermination", découvrant le camp de concentration, à l'âge de 10 ans. Son père meurt dans un camp, sa mère dans le ghetto de Czernowitz. Le garçonnet s'échappe dans la forêt où il survit grâce à des vagabonds qui le protègent, avant d'être récupéré par l'Armée rouge.

Le Médicis étranger est, avec le Femina, une des principales distinctions décernées en France pour une traduction.

mercredi 3 novembre 2004, AFP.

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